Un président, un vrai !

Les candidats déclarés sauront-ils nous faire rêver ?

Si plus personne de sensé ne croit de nos jours au miracle de l’idéologie communiste, l’alternative libérale ne dispose pas pour autant d’une cote de popularité extraordinaire. Aux grands hommes hérités des heures sombres de la guerre ont succédé les âges obscurs de la technicité. Aujourd’hui, l’échéance présidentielle mobilise des candidats d’une nouvelle génération. Mais qu’ont-ils à nous proposer pour obtenir nos suffrages ?

Entre le quatrième âge d’Arlette et Jean-Marie, Ségolène et Nicolas bien que quinquagénaires, incarnent la jeunesse et le dynamisme. Que ce soit depuis le Poitou ou le Ministère de l’Intérieur, il est toujours difficile de gagner une élection sur un bilan. L’image et la communication sont des outils bien plus puissants.

D’un côté, dans un tailleur immaculé, le sourire de miss France bien en place, la France réclame sa reine-mère. Ségolène Royal est aussi cette Vierge thaumaturge qui traverse son royaume pour bénir les fidèles avec son étendard frappé de la rose, et soulignée de la devise de l’ « Ordre Juste ». Après avoir défié les généraux de Solferino, parviendra-t-elle à bouter la précarité hors de nos frontières ? Attention de ne pas finir brûler dans un bus, le bûché moderne ! La femme : cela suffira-t-il pour faire rêver la moitié des électeurs ?

De l’autre, un dérapage incontrôlé nous entraîne vers la roche du sol mal lustré de la « rupture tranquille ». Partout, tout le temps, sur tout, Nicolas Sarkozy s’est imposé comme le point central du débat politique dans le pays. Son hyperactivité, son obstination dérange. Mais c’est sur ses propositions très concrètes que le débat se construit. Le premier flic de France fait peur parfois. Mais n’est-ce pas le moyen de redonner envie aux Français que de déployer tout son dynamisme pour une France où tout est possible ?