L’université au cœur de 2007

Publié le par Politiquement Jeunes

L'élection présidentielle proposera aux Français un vrai choix politique, que chacun d'entre nous devra assumer. 2002 a privé l'électeur français d'un vrai débat droite/gauche. Il serait plus exact de préciser que ce sont les Français eux même, qui se sont privés de ce débat, en votant pour les extrêmes, en s'abstenant massivement, en rejetant l'action politique.
Aujourd'hui nous sommes face à un tournant majeur de notre histoire. Sans vouloir emprunter la voie tracée par les déclinologues, nous devons être conscient, que si la France ne décline pas, sa progression est entravée par de nombreux blocages, bien souvent idéologiques qu'il est impératif de lever.
La réforme du système éducatif français sera placée au cœur des projets politiques qui nous seront présentés. L'université française doit être réformée en profondeur. La situation ne serait-ce que matérielle de la plus part des universités impose une réaction immédiate. Le financement des universités doit être largement remanié. Un rapprochement entre le monde universitaire est celui de l'entreprise pourrait être l'une des solutions. Les plus grandes universités américaines le font depuis longtemps. Personne ne remet en cause la qualité de l'enseignement qui y est dispensé. La révision des frais d'inscription doit également être envisagée. Nous avons les frais de scolarité parmi les plus bas d'Europe. Une revalorisation au profit du développement des infrastructures, des moyens de recherche serait bénéfique pour tous. En parallèle, un système de bourse efficace devra être mis en place pour ne pas pénaliser les étudiants les moins favorisés.
La sélection à l'entrée de l'université ne doit pas être regardée comme un tabou, d'autant plus que certaines universités françaises la pratique déjà (Assas, Dauphine…). Serait-il scandaleux d'accueillir un nombre d'étudiants au regard des débouches et des besoins de l'activité économique et intellectuelle ? Chaque année le total des étudiants s'inscrivant en première année de psychologie est supérieur au besoin de ces dix prochaines années.
L'université ne peut plus fonctionner en vase clos. Il serait sans doute opportun d'élire dans les conseils d'administration des facultés des personnalités du monde de l'entreprise et de développer les stages obligatoires en cours de cursus.
En outre, une redéfinition de "la carte universitaire" participerait à la rénovation du système éducatif. Est-il judicieux d'avoir autours de Paris plus de cinq facs de Droit ? Les pôles de compétitivité en matière d'industrie, de recherche ont été crée pour rassembler et développer les compétences. Il serait judicieux de s'inspirer de cette réussite, pour développer des pôles d'excellences universitaires. Cette "mutualisation" des compétences par matière donnerait à nos universités une plus grande lisibilité sur la scène internationale.
 
Extrait du numéro 14 de notre journal, Le Chiffon

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